mardi 20 septembre 2011

Where there's a sea, there are pirates

On le sait, les maisons de disque s'accrochent à leur modèle pré-internet, un truc un peu scandaleux de ce côté-ci de la platine. D’un côté elles ne veulent pas s’adapter, d’un autre les gens mettent les labels indépendants dans le même sac : bref, c’est le bordel.


Ces jours-ci, plusieurs infos sur le même sujet m’ont interpellé.


D’abord cet extrait du Figaro magazine :




On trouve régulièrement ce genre de papier commandé par l’industrie du disque. Ca a été tour à tour un financement pour le terrorisme, la cause du montant des fournisseurs internet ... bla bla. Un remède unique à ça ? Payer un CD 18 €, et aussi sa génération remasterisée, puis celle sortie pour l’anniversaire du bordel avec deux titres abandonnés depuis toujours en bonus. Quoi ? Vous trouvez ça cher ? Ah mais c’est parce que ça aussi c’est de la faute des pirates.

Le 18 août dernier, une tempête d'une grande violence a fait 5 morts, 70 blessés et des dizaines de personnes choquées ainsi que de gros dégâts matériels pendant le Pukkelpop, ce festival très cool à l’est de la Belgique. Quinze minutes, l’enfer sur Terre et la désolation après 25 ans de franche réussite.

C’est donc de la faute de ces apôtres du diable dans le public. On oublie de dire qu’on paye toujours les CDs aussi cher, mais que maintenant, les concerts aussi se payent à prix d’or. A moins que ces gens au Pukkelpop aient téléchargé des tickets ou qu’un mec ait hacké la météo, je ne vois pas en quoi ils seraient coupables.





Pendant ce temps, et contre tout bon sens démocratique, le Parti Pirate allemand a remporté ses premiers sièges au parlement de Berlin avec 8,9 % des voix.

Fondé en 2006 en Suède par des activistes proches du site de téléchargement illégal The Pirate Bay, le Parti pirate défend les droits des internautes, milite pour la transparence des gouvernements, et prône une réforme radicale du droit d'auteur, incluant notamment la dépénalisation du téléchargement dans le cadre familial et une refonte du système des brevets. Le programme prévoit également la création d'un salaire minimum, la légalisation de la marijuana ou la fin des amendes dans les transports publics – rappellent que le parti Vert a également débuté comme un mouvement de contestation avant de devenir l'une des principales forces politiques allemandes.


(source : Le Monde )





Enfin, en marge d’un article que j’écris sur la censure, j’ai appris la proposition de loi en ... 1985, pour une Blank Tape Tax aux Etats-Unis. L’industrie était en effet inquiète car les kids copiaient les albums sur des cassettes. Un grand débat avait été lancé sur l’enregistrement pirate des disques et la RIAA demandait une taxe conséquente sur les cassettes vierges. Le débat s'est fait aplatir par la montée fulgurante du PMRC (l’association réactio-chrétienne de Tipper Gore, la femme du sénateur Al Gore, à qui on doit le sticker « Explicit Lyrics ») et n’a pas été étudié en profondeur


Les interférences entre l'underground et la technocratie font toujours de bonnes histoires.


"Most people wouldn't know music if it came up and bit them on the ass." - Frank Zappa

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire