jeudi 5 juillet 2012

Turbonegro // Sexual Harassment


Le syndrôme Sammy Hagar veut qu’un groupe dépérisse s’il change son chanteur. Van Halen avait frôlé le baillement perpétuel avec ce gars, il mérite de donner son nom au phénomène. Seule exception de l’histoire : AC/DC où Brian Johnson a simplement lancé une autre époque à réussite équivalente. Alors quand Hank Von Helvete est parti, le public a enclenché les rites funéraires pour Turbonegro. Et - twist à la M Night Shyamalan - les norvégiens ont annoncé qu’ils continuaient avec l’anglais Tony Sylvester, le Duke of Nothing, président de la Turbojugend London.



Retour à l’esprit Ass Cobra (punk et massif, deux ans avant le climax Apocalypse Dudes), plus proches que jamais de la plus grande turbo-influence, the Dictators. Les Stones joués par Motörhead, dans les sneakers des Ramones.
Le débat 2.0 a rugi. Pas mal de gars n’ont pas écouté le disque, n’ont pas vu le nouveau line-up en concert mais ils sont sûrs d’une chose : c’est nase. Le Duke a passé l’examen devant la Turbojugend à Hambourg, est sorti indemne du grill de la maison mère à Oslo. Il a mérité son badge d’authenticité.


La Turbojugend est restée droite dans ses Converse. "We don't give a shit better than anyone else". On a le fan club que l'on mérite.


Seul bémol pour atténuer le propos, le groupe aurait peut-être du attendre la fin des festivals pour entrer en studio, histoire que Tony soit bien intégré et parfaitement à l’aise dans son nouveau rôle. Il y a des morceaux qui resteront dans les setlists comme les terribles Mister sister, You give me worms, ou Shake your shit machine, à un degré moindre TNA (the nihilistic army), I got a knife et Rise below. Mais il y aussi des chansons ratées où on sent que l'intention est un peu forcée (Hello darkness, Buried alive).
D'autres choses ont eu l’air précipitées, comme le clip de You Give Me Worms qui a cédé aux avances skate de Volcom (le nouveau label, qui s'occupe aussi de Valient Thorr) au détriment du deathpunk froid mais drôle auquel le groupe nous avait habitué.


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