lundi 11 juin 2012

Commando : the autobiography of Johnny Ramone


Plus que le guitariste de cette famille dysfonctionnelle, Johnny était le manager, le mentor et le comptable des Ramones. C’est à lui qu’on doit les règles qui ont fait le succès du groupe. Perfecto. Jean déchiré. Coupe au bol. Sneakers au pied. On joue face au public et on ne regarde jamais les autres membres. Jouer, produire, jouer encore et toujours. Tu es malade ? Tu joues quand même. Tu es mort, tu sors quand même une autobiographie.

Johnny a quitté un boulot dans le bâtiment pour s’investir dans les Ramones, mais il semble avoir géré les deux de la même façon. 2263 concerts pendant 22 ans. Ok il était surtout connu pour sa rigueur et son entêtement, mais où seraient allés les Ramones s’il n’avait pas été là ? Fini comme tous les autres, dans la dope et les conflits d’ego, dans une carrière météorite à la NY Dolls, Dead Boys ...

Disponible seulement en anglais, ce bouquin a été écrit dans des conditions particulières. Au cours des derniers mois de sa vie, Johnny se savait malade et voulait assembler une image authentique de lui, ne surtout pas laisser ce soin à quelqu’un d’autre quand il ne serait plus là. Super job. Le livre ressemble à son auteur. Il y a peu de fantaisie et l’efficacité a le dessus sur les sentiments. Pragmatisme minimaliste über alles. La première page commence direct dans le feu de l’action : « c’était l’avantage de la guitare ». Je parie que 95 % des gens ont fait comme moi et sont revenus à la page précédente pour voir s’ils avaient raté un truc. La présentation est par contre très fun et rend bien compte de la passion de Johnny pour les comics et la pop culture en général. Le livre finit avec les notes qu’il donne à la discographie des Ramones, album par album (Mondo Bizarro / C / « les chansons sont le point faible de ce disque ») et des tops 5 divers, comme dans High Fidelity, où Ronald Reagan et « the Bride of Frankenstein » se croisent de près. Un parfait résumé de Johnny Ramone.

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